De l'importance de la dérision.

Une furieuse envie au réveil d'exploser du notable. A vouloir jouer les diplomates et les arrondisseurs d'angles, malgré quelques répliques bien senties, j'ai toléré hier un flot de sentences pompeuses et définitives qui feraient gerber nombre de grabataires séniles. Avec le recul, il s'agissait AU FOND d'un conflit essentiel, fondamental, de ceux qui font trembler le monde (le BIEN contre le MAL / le VOLCAN contre l'ESPACE AERIEN / BOB versus le CINEMA).

La dérision découle d'une forme de l'esprit considérant toute chose (ou presque) comme dérisoire. Le contraire du dérisoire c'est l'IMPORTANCE. L'IMPORTANCE de la grenouille qui se veut aussi grosse que le boeuf. L'IMPORTANCE de l'apprenti notable fruste qui regarde passer pendant toute sa jeunesse en vrac : avocats, pharmaciens, commerciaux de bas étage et autres professions dont l'aspect dérisoire n'a d'égal que l'IMPORTANCE que ces gens pensent avoir et promènent en boucle sur les mêmes allées sclérosées. L'IMPORTANCE qu'il leur donne, qui le nourrit, quand d'autres jouent à Alex Kidd ou Ocarina of Time... Et malgré les procès qui peuvent être fait, ils y jouent INNOCEMMENT. Et explosent de rire quand Alex Kidd use de télépathie pour vaincre son adversaire à janken. EXPLOSENT DE RIRE, ENCULé.

Une soudaine envie de Saint-Barthélemy risque de me suivre dans les jours qui viennent.