FInalement, le Royaume-Uni

Après des années de pérégrinations berlinoises, voilà que l'égérie de la lose et son compagnon du moment tâtonnent. Une phrase en remplaçant une autre, voici le nouvel hymne du moment : "en fait je pense que nous sommes fait pour le Royaume-Uni". POF. Un pavé tiède dans la mare chaude et biéreuse de la lose. 

A force de superficialité et de vide, de répétitions et d'errances, on s'imagine, on se projette, on se rêve. 

L'absence de tripes masqué derrière une mèche froide, les grands manteaux trainés dans la grisaille parisienne, la pop souffreteuse bas de gamme dans les oreilles, on s'imagine fait pour le Royaume Uni, après des années de projection dans un monde de cheveux colorés, de saucisses au curry et de drogues bon marché. 

Car j'imagine que ces personnages confondent leur pathos conflictuel entre éducation judéo chrétienne mal digérée et nonchalance exacerbée, avec ce qu'ils fantasment comme le flegme anglais. LE FLEGME ANGLAIS ! On croit rêver...

Le mot flegme désigne également des "produits aqueux de la première distillation des mélasses". On comprends déjà mieux. Mais attention, il signifiait aussi par le passé la chose suivante : : "humeur transparente qui circule dans des vaisseaux qui lui sont propres et à laquelle on a longtemps attribué la cause de plusieurs maladies." OOOOOOOOKKK... Je vous accorde le mot flegme. Mais attention, pas anglais. Français. Et vieille école. Alors calmos les nombrils.